My ASPTT

Randonnée des 24 au 26 août 2017: Bésines et Bésineilles (2632m)

Nous étions six à nous retrouver ce jeudi matin à 9 h sur l’aire de  Périès à la sortie de Saverdun. Le nouveau contournement d’Ax, enfin  ouvert, facilite le trajet pour atteindre L’Hospitalet. Dans ce village, on aurait dû prendre la vieille route du Puymorens, mais des travaux en partie basse nous obligent à suivre la nouvelle, puis à redescendre  ensuite un peu sur l’ancienne jusqu’au premier lacet. Heureusement une  signalisation correcte est en place. On gare les voitures à l’intérieur  de l’épingle (1536 m). Le départ du sentier est juste en face. Sentier
aérien à flanc de cette vallée glaciaire de la haute Ariège aux versants  très pentus. Mais d’entrée nous sommes dans la forêt domaniale qui rend le trajet moins impressionnant. Si le relief est abrupt, le sentier monte doucement. La traversée du premier couloir d’avalanche est protégée par d’énorme coins très impressionnants faits de pierres empilées et de béton. Jolie cascade au ravin d’Espousouillette, immédiatement suivi d’une série de lacets qui nous fait gagner de l’altitude. 500 m plus loin nouveau ravin marqué et nouvelle série de lacets. Très belles vues sur la vallée depuis certaines épingles. Encore 500 m et nous entrons dans le val des Bésines en contournant presque sans nous en apercevoir l’épaulement du Tos Bessateil. Les bruits du trafic intense de la N20 qui courait jusque là en contrebas de notre chemin disparaissent.

Là s’arrête la forêt de sapins, place au rhododendron, ici très dense (mais le sentier a été bien dégagé). Puis un portillon métallique nous introduit dans la jasse Bessateil, premier pâturage rencontré, vide de bétail. Nouvelle forêt (de pins celle-ci), le Bois Long. Le sentier oscille. Passant sur un mamelon, nous apercevons à travers les branches le fond de la vallée et la masse du
pic de Bésineilles (2632 m) qui le barre. Sur l’autre flanc du val, de la roche à nu, bien polie par les glaces : le Roc Roux. Soudain, nous  débouchons sur des constructions maçonnées, à gauche : plateforme avec rambarde, à droite : escalier, plus haut : édifice ressemblant à un  transformateur. Le sentier devient ici horizontal et dallé de béton. Sans doute quelque aménagement datant de la construction du barrage. 100 m plus loin, fin des dalles et le sentier reprend sa montée. En contre haut : des déblais comme ceux d’une mine. A la fin de la courte montée on tombe sur un beau mur de pierre sèche bordant le début d’une nouvelle section de chemin horizontal. Ici il s’agit visiblement du soubassement bien empierré d’une voie ferrée de chantier dont nous trouverons plus loin quelques morceaux de rails et même un wagonnet abandonné près du barrage que nous atteignons au bout d’un Km. Depuis le barrage (1980 m) très belle vue sur ce lac tout en longueur et sur le fond de la vallée avec à gauche le pic de Courtal Subra et au centre le Bessineilles.

Halte repas agréable à l’ombre des pins au bord de l’eau turquoise. Nous longeons le lac jusqu’au bout pour rejoindre la jasse du Plà où une
passerelle nous permet de franchir le torrent des Besineilles et d’attaquer le contrefort du pic de Courtal Subra, sur un replat duquel
est sis notre refuge (2104 m). Celui-ci est un bel édifice datant de 1995, bien équipé et bien géré. Un site exceptionnel : à l’ouest le lac
des Bésines, au sud le pic Pédrous (2842 m), à l’est le pic de Bésineilles est à peine caché par le chaînon descendant du Courtal Subra, au nord la porteille des Bésines (2333 m) conduit à Mérens par la vallée du Nabre, au nord-ouest le pic d’Auriol (2695 m).

 


Départ à 8h30 le lendemain. L’objectif est de faire une boucle : remonter la coume d’Agnel, passer le col homonyme, de là gagner plein
sud la porteille de Lanoux, en grimpant au passage au pic de Bésineilles (si le temps et notre forme s’y prêtent), enfin de redescendre au refuge en passant par les étangs Moulsuts. Deux cairns forment un portail à l’est du refuge pour indiquer le GR10. Rapidement nous atteignons un chaos assez long mais sans grande difficulté (on peut l’éviter en passant par le sentier bas à partir du refuge). Peu après nous
rejoignons le ruisseau de la coume d’Agnel que nous longeons longuement dans des prairies. La pente est raisonnable. Mais voici un ressaut bien marqué qui nous conduit sur un replat occupé par un laquet très peu profond nommé Clot des Bésineilles (2345 m). Maintenant le paysage devient de plus en plus minéral. Nouveau fort ressaut en chaos. Cette fois il faut redoubler d’attention sur ces gros blocs. La pente s’est bien redressée. Une dernière prairie de gispet nous amène enfin au col d’où nous découvrons l’étang de Lanoux, le Carlit et le curieux puig de Castell Isard. Au nord le large puig de Lanoux étale sa pierraille. Au sud le puig des Bésineilles montre sa dissymétrie : pentes douces à l’est, forts abrupts à l’ouest. Nous contournons par l’ouest un petit mamelon, passons près d’un laquet, et arrivons à un large faux-plat (2530 m) au sud-est du pic. De là, la montée est évidente, facile et courte (100 m). Seul un petit chaos sans aucune difficulté vient à peine pimenter l’ascension. Large sommet. Vue magnifique à 360°, lacs et pics, nous n’arrivons pas à tous les identifier, Carlit, Pédrous, Coume d’or, Auriol, au loin à l’ouest peut-être le Rulhe. Repérer le refuge n’est pas facile, mais on y arrive. Après avoir bien joui de l’endroit, retour au faux plat près d’un laquet sec, et direction sud à la recherche de la porteille de Lanoux (2485 m) en longeant par l’est les bourrelets qui forment la crête. Il faut aller chercher ce passage 500 m au sud et ne pas se laisser attirer par les brèches que l’on trouve en chemin (nous avons hésité, l’itinéraire tracé sur la carte IGN est faux dans ce secteur). Le bon col est bien balisé et le sentier bien marqué (balises rouge et jaune). Descente tranquille, un peu raide au début. Rencontrons une jeune marmotte peu farouche. Première jasse avec un laquet allongé,
et premières vaches (des grises des Pyrénées). Puis vaste jasse occupée par un beau troupeau avec plusieurs taureaux (pacifiques). Une ligne de pins marque le mamelon allongé qui masque les étangs Moulsuts nichés au pied du Pédrous. Il est 14 h et nous avons faim. Repas sous les pins.

Une nouvelle descente dans les prairies nous conduit à la jasse de Bésineille où serpente le torrent homonyme que nous franchissons et
longeons un petit moment (2040 m). Dernier raidillon pour rejoindre le refuge où nous attend un bon café et une bonne bière (ou autre boisson) bien mérités. Longue mais excellente journée. Notre dénivelée cumulée doit atteindre 700 m sur un parcours de 8 Km.

Retour aux voitures et à notre civilisation mécanique le lendemain matin en 2 h 50 mn.

Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Nos partenaires

Suivez nos actualités

Les partenaires de l'ASPTT Fédération Omnisports

Contrat d'engagement républicain

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible. Si vous ne souhaitez pas accepter les cookies ou en savoir plus sur leur utilisation, cliquez sur « Personnaliser les cookies ».

Cookies