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Début de la rando au port de Lers (1517 m). Sentier balisé d’un trait jaune. Ca monte immédiatement assez raide au milieu des pelouses, mais en adaptant le rythme on dose l’effort. Au fur et à mesure qu’on s’élève, la vue s’élargit et bientôt dépasse les reliefs les plus proches. A l’ouest apparait le mont Valier, bien caractéristique, derrière le Mt Béas. A l’est c’est la chaine Tarbézou – Carlite. Enfin les crêtes de Bassiès paraissent derrière le mont Ceint, et un peu plus tard, derrière elles, les 3000 ariégeois : Montcalm et Pique d’Estats.
Dans la “plaine” (c’est tout relatif !) nous apercevons enfin l’étang de Lers au pied du mini-massif de lherzolite, une roche très spéciale (à laquelle il a donné son nom, au 19e s. on écrivait Lherz) provenant du manteau terrestre. De temps en temps un beau bouquet de bruyère en fleur vient trancher le vert jaunissant du pâturage. Derrière la chaine un massif un peu plus clair que le reste nous intrigue. En étudiant les cartes après le retour je verrai qu’il s’agit de l’Aneto !!!
Enfin nous atteignons la crête (bien arrondie ici) vers 1945 m. Ouf !
Maintenant ça va être de la promenade : de longues sections à peu près horizontales autour de 2000 m, coupées de quelques raidillons pour
monter sur la Fontanette et le pic de Barrès. Maintenant nous voyons l’étang d’Arbu dans sa combe au pied du sommet que nous visons ;
beaucoup de mares dans ce vallon, il a dû pleuvoir récemment. Le passage de la pointe à 2035 demande un peu plus d’attention, étant un peu plus escarpée. Après une dernière section “horizontale” nous contournons la pointe 2106 par le sud en descendant à un espèce de large replat herbeux (2040 m) où aboutit le sentier qui monte de l’étang d’Arbu. Endroit assez humide.
A partir de là commencent les choses “sérieuses” : il va falloir de temps en temps “poser les mains” et bien choisir où l’on pose son pied. Mais tout le monde franchit sansproblème les 2 ou 3 passages demandant un peu d’attention. On passe devant une brèche offrant une vue assez spectaculaire sur le flanc ouest du sommet. Encore un passage “horizontal” et c’est l’ascension finale du tas de rochers qui constitue le sommet (2199 m). C’est vraiment un magnifique belvédère à 360°, et c’est probablement ce qui explique sa fréquentation : l’endroit est vraiment très encombré. Aussi après avoir examiné à loisir le panorama nous décidons de redescendre manger plus bas sur le replat à 2040 m. Comme les gens qui montent de l’étang d’Arbu nous disent que le chemin est bien mouillé et qu’il y a des passages raides nous abandonnons l’idée que nous avions envisagée de descendre par là et revenons par le même chemin. A l’ouest du col de Lers les parapentistes ont déployé leurs voiles sur la pelouse de décollage et nous assistons à un ballet d’une quinzaine de “voleurs”. L’un d’eux, certainement très expérimenté, arrive à prendre de bonnes “pompes” et à s’élever jusqu’à notre hauteur. En venant prendre la brise de pente sur la Fontanette il passera à une trentaine de mètres de nous. La dernière descente, 400 m en bonne pente,
est un peu pénible venant après tout le reste. Heureusement une bonne bière (ou autre) au bistrot de Vicdessos nous requinque.
Finalement avec les montées et descentes de la partie “horizontale” nous avons dû faire dans les 800 m de dénivelée.
Gérard
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