Départ de Venerque: 8hres. 2 participants: Didier, Georges
Nous n’étions que deux, Didier et moi-même, le 6 août pour la superbe montée qui, des Granges d’Astau, nous a conduit jusqu’au refuge Jean Arlaud ou du Portillon. Cette montée nous a replongé des années en arrière. Crabioules, Lézat, Perdiguère, Seilhs de la Baque, Belloc, Spijeolles… nous avaient vu tant de fois.
Mais nous avions décidé de tenter le Pic de Gias et les Pics de Clarabide au-delà du Port d’Oo (2908m).
Partis des Granges d’Astau (1130m) à 10hres45, nous avons marqué un arrêt prolongé à Espingo(1967m) où nous avons dégusté une crêpe pour accompagner notre café. Une heure plus tard, nous repartions. Didier devant, je prenais mon rythme tranquille quand deux dames s’excusèrent en me suivant. Mon allure leur plaisait et jusqu’à la montée ultime où elles s’arrêtèrent, elles ont refusé de me doubler.
Au bout de 5 hres de marche effective et 1450m de dénivelé, nous avons atteint le refuge du Portillon (2568m), bondé en cette saison.
Le lendemain 7 août nous sommes partis à 6hres30 pour atteindre trois heures plus tard le col du Port d’Oo (2908m) au pied de la courte face est du Pic Jean Arlaud. Le trajet à flanc de la Tusse de Montarqué puis au passage du Col du Pluviomètre(2880m) mêle pierrailles et restes de névés. La grande descente qui part du pluviomètre a perdu le caractère ludique qui était le sien quand nous la parcourions en courant, plantant nos talons dans la neige. Il n’y a plus de neige et il faut parfois jouer à saute-moutons.
Après le Port d’Oo, nous avons entrepris la descente vers le lac de Gias en traversée en contre bas de l’arête des Gourgs Blancs à la Pointe Lourde Rocheblave. Des cris nous parvinrent du couloir sud du Jean Arlaud avec derrière un bruit de chute d’une pierre énorme. En dessous, une cordée affolée un instant, s’est garée contre la paroi.
La traversée fut assez pénible, exigeant toute l’attention jusqu’au pied du Pic de Gias à 2700m d’altitude. Il était 10hres45 et cela faisait plus de 4hres que nous marchions. Nous allions attaqué notre troisième montée et l’entreprise me paraissait hasardeuse. Trois heures aller-retour plus quatre de retour, une heure pour se reposer… Tout cela me parut trop juste pour un retour avant 19hres au refuge.
Nous avons alors fait demi-tour, retrouvant les cairns de la trace qui de l’Espagne monte vers la France par le Port d’Oo. Le vent sur la frontière nous a poussé vers le bas pour manger sur un replat. A 15hres, j’étais au refuge. Didier sur la terrasse m’attendait avec une bière bien fraiche! Nous avions parcouru la montagne près de 8hres, monté et descendu près de 1250m de dénivelé. J’étais cuit!
Douche chaude, sieste puis moscatel aux doses spécial Portillon nous ont vite retapé. Il y avait peu de monde ce soir là et nous avons pu échanger avec une famille sympathique qui allait “faire” le Perdiguère, le jour d’après.
Le lendemain, la descente vers les Granges d’Astau et surtout le monde rencontré après le lac d’Oo, nous firent regretter la solitude des hauteurs. Tout s’est achevé à l’auberge d’Astau devant côtelettes d’agneau pour l’un et steak frites maison pour l’autre!
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