Randonnée du 11 octobre 2015: Crête du Cournudère

Cette rando a été mise sur pied au dernier moment (vendredi soir) car aucune sortie n’avait été inscrite au programme pour ce dimanche-là.
Néanmoins, malgré le court délai, nous nous sommes retrouvés à 8 participants par un petit matin frais. L’autoroute de Mauzac à
St-Martory nous fait paraitre le trajet d’accès moins long. Heureusement car après Aspet la route jusqu’au Portet devient très sinueuse. Bon
parking dans ce col.

Dès le départ du Portet d’Aspet nous entrons dans la forêt, ce qui n’est pas désagréable : il semble y faire moins frais. On voit que l’hiver
s’approche, les feuilles roussissent et tombent. Petit à petit la pente se redresse et l’effort devient plus intense : le pas se raccourcit et le rythme ralentit. Nous sortons de la forêt sous le replat à 1444 m. Parvenus sur ce dernier, la vue commence bien à se dégager : si l’on ne
voit pas encore le Cagire, masqué par les crêtes du Paloumère, on voit par contre parfaitement la station de ski des Mourtis, et, surprise !,
au loin la Maladetta signalée par le grand glacier de l’Aneto. Nous atteignons la crête à l’ouest du Tuc de Haurades et découvrons la vue
sur la plaine de la Garonne, saisissante. On distingue très bien St-Gaudens. Nous venons de monter plus de 400 m d’une seule traite, mais
maintenant, parcourant la crête, l’effort sera beaucoup plus mesuré. Nous prenons vers l’est. Premier sommet : le Tuc de Haurades (1554 m),
la vue s’améliore encore. Redescente dans le col à 1502 d’où part un sentier vers la cabane de Roque Pi que l’on voit dans sa combe au nord.
Nouvelle montée mais douce, nous restons sur le versant sud du Cap des Tèches,  juste au dessus de la forêt. Les derniers hêtres semblent
torturés par le vent d’ouest qui à certains moments doit souffler bien
fort sur ces crêtes : certains arbres ont pris une forme en drapeau. Quelques belles dolines rompent la régularité du versant. Nouvelle
redescente sur le Pas de l’âne (1509 m), une espèce de brèche envahie par la forêt. Puis remontée au Cap de Mourens. Les 200 m qui nous
séparent du Cap de Tucol sont un grand pâturage pratiquement plat occupé par un troupeau de gasconnes en train de ruminer tranquillement. Nous faisons la pause repas à ce Cap (1579 m), point culminant de notre périple, devant l’immense panorama à 360°, et avons tout loisir de détailler la chaine. D’est en ouest : Bouirex, Valier, Barlonguère, Mail de Bulard, Maubermé, Crabère, Calabasse (avant-chaine), Aneto, glacier Corroné, Maladetta, Massif du Luchonnais, Arbizon, Cagire, Pic du Midi de Bigorre, Paloumère (l’extrémité ouest de notre crête). Puis c’est l’heure de repartir. En longeant plusieurs petites dolines nous descendons dans une énorme nommée le trou de l’église, sur le bord de laquelle se dresse la cabane de Cournudère (1500 m, non fermée à clé et bien entretenue par le berger). Deux vaillantes grimpent au sommet du Cornudère (1561) voir les parapentistes, pendant que nous faisons une pause supplémentaire (digestive). Le sentier de redescente part dans la forêt en direction de l’est, au début presque horizontal. A un endroit, une trouée dans la forêt sur un petit replat latéral nous offre un dernier panorama sur le sud. Enfin nous rejoignons la route forestière “en balcon” et repartons vers l’ouest (1180 m). Sur les deux premiers Km cette route est en très légère montée et nous allons reprendre 100 m. On recommence à descendre à partir de la limite Ariège-Hte-Garonne. Route un peu fastidieuse, en forêt, sans grandes perspectives. Deux lacets et nous arrivons au Portet d’Aspet. Le GPS marque un dénivelé cumulé de 800 m pour 12 Km de parcours. Sur la route du retour, petit arrêt au monument à la mémoire du cycliste italien qui s’est tué dans la descente de ce col lors d’un Tour de France. Pot agréable sur la place d’Aspet.
Gérard