Participants : Gérard et Dany, plus Roselyne le matin du 16 (descente).
Nous quittons Lagardelle sous une pluie fine qui nous accompagnera jusqu’à Labarthe-de-Neste. Entrant en vallée d’Aure, les nuages se déchirent petit à petit. A St-Lary le bleu l’emporte largement.
Nous garons la voiture au bord de la route du tunnel de Bielsa, à l’entrée du chemin charretier de la Géla. Celui-ci suit en contre-haut le torrent assez encaissé dans cette section de son parcours. Pendant le premier Km la pente est faible mais se redresse nettement ensuite. En une heure nous voici au “portail” de la Géla : c’est une vraie barrière en fer pour empêcher le bétail de redescendre dans la vallée, mais aussi l’endroit où la vallée s’évase très largement donnant accès à une plaine suspendue où la Neste de la Géla serpente et fait des tresses. Nous traversons immédiatement le torrent (pont), quittant le large chemin pour un sentier muletier. La pente, redevenue faible au portail, se redresse pour monter en écharpe dans les prairies où paturent les vaches. Puis elle s’accentue encore lorsque nous entrons, à droite, dans le large vallon descendant des Pitchous de Barroude. Il s’agit là des cascatelles (pitch = cascade en bigourdan) qui tombent des falaises bordant le plà de Barroude. On se rapproche progressivement du torrent pour finalement obliquer à droite pour franchir le ressaut terminal et accéder enfin au plà. Nous nous trouvons maintenant sur un espèce de plateau allongé au pied d’une magnifique falaise de calcaire, une sorte de balcon occupé par deux lacs et quelques laquets. Cette année il y a encore beaucoup de neige. Après la rude montée du ressaut des Pitchous, les derniers hectomètres pour gagner le refuge sont une promenade. Le café est le bienvenu. Nous prendrons là tous nos repas. Repos mérité en jouissant du paysage. Montage de la tente un peu à l’écart (le bivouac seul étant autorisé, nous avons attendu 17 h pour opérer, et demain matin nous coucherons les “mats” avant de partir en rando). Ce soir nous ne ferons pas “long feu” !
Mardi, montée au port de Barroude (frontière), où la vue sur l’autre versant (cirque de Barrosa) est saisissante, en particulier sur la muraille qui occupe tout le nord-ouest du cirque. Celle-ci est parcourue à mi-hauteur par un sentier vertigineux qui est parait-il fantastique à emprunter. Mais pour ça il ne faut pas craindre le vide. Alors ce ne sera pas pour nous, pauvres malheureux qui avons le vertige ! Nous préférons tourner nos godasses vers les croupes débonnaires du pic de Barrosa qui limite ce cirque à l’est. Là, la vue est sensationnelle, à 360°, à la fois sur l’Espagne et la France. Nous y prenons notre repas. Retour tranquille au refuge en détaillant (une fois de plus) la géologie du coin (assez exceptionnelle !). Eric, le gardien (très sympa) du refuge m’informe qu’un toulousain a réalisé un site Internet sur le fameux chemin du cirque de Barrosa et la géologie du secteur (http://cirquedebarrosa.free.fr/index.htm). Je le consulterai à mon retour à la maison et le trouverai formidable (très documenté, clair, bien présenté, pas prétentieux).
Mercredi, pliage de la tente et départ. Roselyne, partie très tôt à notre rencontre, nous rejoint alors que nous sommes encore sur le plà de Barroude. Retour tranquille en admirant les fleurs (iris, gentianes, etc.) et les marmottes ; pas d’isard cette année. Repas pris à la source près du portail. Dans la plaine la chaleur nous fait regretter d’être descendus.
DANY et GERARD
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