Météofrance avait prévu un ciel voilé mais nous avons eu du grand beau et il fallait bien ça pour cette ballade dont l’un des intérêts était les panoramas sur les Pyrénées, nombreux et variés (Pic du Midi, Arbizon, Maubermé, Vallier, Cagire, etc.).
Le secteur que nous avons parcouru se situe au nord-ouest de Saint-Martory, c’est une région très vallonnée, de champs, de prés et de bois, avec de nombreuses fermes groupées en hameaux et deux villages principaux : Proupiary et Auzas.
Les montants et les linteaux des portes et des fenêtres, ainsi que les chaînages d’angle des maisons sont généralement faits avec la pierre du pays, le calcaire Nankin, ainsi nommé à cause de sa belle couleur jaune un peu doré, une pierre qui se laisse tailler et sculpter facilement, et qui donne une personnalité particulière à ce petit coin.
Nous nous garons sur le parking de l’ancienne abbaye de Bonnefont, dont nous visiterons les maigres vestiges au retour, et nous commençons notre rando en empruntant le bien nommé “chemin du Nankin”. Rapidement nous atteignons La Peyrère, très belle construction entièrement en pierre de taille (Nankin bien sûr). Il s’agit d’une dépendance (“grange”) de l’abbaye, datant du 13e siècle et assez bien conservée.
Un peu plus loin, le chemin montant à Proupiary est bordé des deux côtés de beaux murs de pierres sèches. Dans ce petit village, près duquel il y avait des carrières (qui ne sont plus visibles), on a de beaux exemples de ce qu’on peut faire avec cette pierre, d’abord avec une croix de carrefour qui nous accueille à l’entrée du village, et ensuite au cimetière entourant l’église avec des stèles et un tombeau monumental.
Quelques pommiers sous l’église nous fournissent un en-cas savoureux. La rando se poursuit tantôt sur un large chemin, tantôt sur une sente, tantôt au milieu des champs, tantôt au milieu des bois. Le long du ruisseau de Gauteau, après être entré en sous-bois il faut se laisser guider par les balises (jaunes). Sur les communes de Cazeneuve-Montaut et d’Auzas, la rando prend pour nom “Les pierres sèches”. Surprise ! A la ferme de Bélinaire, on brasse ! Mais pas de bistrot ni de boutique donc pas de demi pour nous désaltérer !
Nous arrivons à la pointe nord de notre périple sur la crête (bien arrondie) d’une serre et le panorama sur les Pyrénées est particulièrement large. La recherche d’un coin agréable pour le pique-nique nous prends encore un peu de temps et de chemin. Finalement, en débouchant sur une crête, près du cimetière d’Auzas, nous trouvons l’endroit adéquat, face à la chaine. Le repas terminé nous somme vite au village dont nous remontons l’unique rue, bordée de belles maisons où le Nankin est abondamment utilisé. Beaucoup de linteaux sont sculptés. Sur le haut, du côté gauche : un petit square avec un cromlec’h artificiel, c’est un monument à la mémoire de Norbert Casteret et de sa femme, grands spéléologues du 20e siècle. Sur la sortie du village nous rencontrons des chiens qui vont nous tenir compagnie jusqu’à l’abbaye (dimanche dernier c’étaient des ânes, il faut croire que l’ASPTT plait aux animaux !) Encore quelques passages sur les hauteurs (428 m au Cap del bosc) nous gratifient de panoramas admirables, et nous rejoignons Bonnefont.
La porterie et le bâtiment des convers sont les seuls édifices d’origine qui demeurent de l’ancienne abbaye. Le lavabo du cloitre, la moitié de la façade de la salle capitulaire et un enfeu ont été reconstitués. Un gisant de quelque chevalier est encore en bon état sur le sol de l’ancienne église abbatiale. Humbles vestiges en vérité de ce qui fut la grande abbaye cistercienne du Comminges.
Pour terminer, le pot de l’amitié habituel a été pris “Chez Kiki” à St-Martory (au-delà du pont).
Nous étions 17 randonneurs et nous avons parcouru 15 Km pour une
dénivelée de 330 m environ.
Gérard
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