Randonnée du 6 décembre 2015: autour de Belbèze-en-Comminges

16 participants.
Beau temps à Labarthe, et pas trop frais. Mais sur l’autoroute nous entrons dans un brouillard dense et froid qui nous fait craindre le pire (à un moment la température extérieure tombe à 0°C) ! Il ne nous quittera que lorsque nous nous élèverons au dessus de la vallée de la Garonne pour gagner Belbèze. Bon parking sous les platanes, face à la mairie où du monde s’agite (élections oblige !). Grand beau ici, mais encore frais.

Ce village est vraiment bien nommé (en occitan Belbèze = belle vue) : le panorama sur la chaine est déjà magnifique de là, d’autant plus que l’air est particulièrement limpide ici aujourd’hui, au-dessus des brouillards de fond de vallée, nourri par les rejets de l’usine de cellulose de St Gaudens que nous apercevons loin à l’ouest comme un jet d’eau. Nous commençons par descendre, puis on monte doucement à travers champs sur un bon chemin balisé jaune. Embranchement : suivre la flèche “Pédégas-d’en-bas”. 2° embranchement : prendre à droite suivant la flèche “Table d’orientation”.

Au fur et à mesure qu’on s’élève la vue s’élargit. Soudain, grosse pétarade ! Une bande de quads prend le même chemin que nous et nous devons nous serrer pour la laisser passer. Ils sont une bonne douzaine à la queue-leu-leu. Heureusement ils passent lentement et vont s’arrêter à la table d’orientation. On apprécie le retour du silence ! Ils nous font l’article : leurs engins sont légers et sont équipés de pneus larges, ils prennent soin de ne pas déraper, etc., il n’y a pas d’impact sur les chemins disent-ils. Effectivement sur terrain sec et dur ils laissent peu de trace, mais plus loin nous passerons dans un creux détrempé et là on voit bien leurimpact : de grosses ornières ! Et ce qu’ils ont oublié d’évoquer c’est le bruit qu’il produisent. Heureusement pour nous, ils continuent toutdroit et rapidement on ne les entendra plus. De la table d’orientation (pas très haute : 450 m) le panorama sur la chaine est déjà extra, maisle dessin contient quelques erreurs surprenantes !

Petit tour aux carrières souterraines gallo-romaines qui sont juste en contrebas. Il faut bien choisir son trajet et faire attention : le sentier est parfois un peu raide. Site pittoresque  hors du commun. Retour au 2° embranchement ou nous reprenons le chemin de Pédégas-d’en-bas (flèche). Un peu de bitume, un peu de chemin nous amènent à Ausseing, petit village bien tranquille et bien exposé. Nous continuons la route vers l’ouest jusqu’à passer un col, puis entrons dans un pré. Après deux haies nous tombons sur une magnifique capitelle (cabane en pierre sèche à voute en tas de charge) en excellent état. Encore un pré (clôture électrique) et nous arrivons à la grande clôture défensive qui  entourele domaine de Balesta (très grande chasse privée). Nous allons la longer un bon moment. Le sentier est parfois étroit coincé entre la clôture et un talus.

Au bout d’un moment nous atteignons l’arête de cette petite montagne allongée que constitue La Roque. Là, la roche est à nu et la clôture de Balesta fait un angle droit. Une sente peu marquée au début, suivant l’arête au milieu de broussailles clairsemées, nous mène sous le sommet où un long faux-plat bien situé nous accueille. C’est là que nous allons manger devant un vaste panorama : d’est en ouest (en ne citant que les pics principaux) : St-Barthélémy, Trois-Seigneurs, Montcalm, Valier, Maubermé, Arbizon, Pic du Midi de Bigorre, Pic d’Anie.

Redescente par le même chemin jusqu’à la clôture de Balesta que l’on continue ensuite à suivre jusqu’au col de Pédégas-haut. Ici, le sol est littéralement labouré par les sangliers sur une surface impressionnante ! Nous retrouvons la clôture un peu plus loin qui nous amène au creux du vallon où après avoir traversé quelques prés nous retrouvons le bitume pour rejoindre Belbèze. A la salle municipale, les gens du village et leur maire, très accueillants, nous donnent quelques renseignements sur les maigres vestiges d’un temple romain que nous avions vainement cherchés près du sommet de la Roque et qui se trouvent en fait nettement plus bas juste au dessus du col de Pédégas-haut. Un montage photographique en présentant une reconstitution orne le mur. Trouver un abreuvoir sera par contre laborieux. Après des tentatives malheureuses à Mazère-du-Salat et Martres-Tolosanes, nous arrivons à nous faire servir in-extrémis à Mauzac.

Belle journée malgré tout.

Gérard…