Rando proposée un peu trop tardivement (samedi midi), mais en rentrant de la Haute Ardèche j’avais beaucoup de choses à faire !…
6 participants. 15 Km de marche, 150 m de dénivelée.
L’objectif était d’aller chercher un peu de fraicheur dans les forêts et au bord des cours d’eau de la Montagne Noire. Objectif atteint : ombre bienfaisante et présence de l’eau appréciés.
Le départ se fait du barrage du lac de St-Denis au nord de cette petite ville à l’est de Saissac. Nous longeons la rive du lac puis remontons le long de l’Alzeau. Au bout d’1 Km nous trouvons un petit pilier granitique orné en haut-relief du blason du monastère des dominicaines de Prouilhe. Il s’agit d’une borne datant de 1530 qui marque la limite de domaine de Ramondens (qui leur appartenait) avec la seigneurie de Saissac (appartenant alors au comte de Clermont, un chicanier). Nous poursuivons notre remontée et atteignons finalement la rigole de la montagne tout près de sa prise sur l’Alzeau (lieu-dit La Forge). Nous remontons encore, passons près d’une très vieille chaussée de moulin faite de pierres empilées proprement, puis atteignons l’ancien moulin de La Galaube au bord d’une chute, dans le granite de laquelle l’Alzeau a creusé de magnifiques marmites. A l’amont du pont de ce hameau nous examinons l’endroit où en 1665 Riquet fit la prise d’eau sur l’Alzeau de sa rigole d’essai.
Rigole entre Vernassonne et Cabanelles
Puis nous parcourons le premier tronçon de cette dernière, qui se présente comme un petit sentier de randonnée bien marqué. Au-delà d’une piste forestière, les vestiges de la rigole, n’étant plus régulièrement pratiqués par les piétons, cessent d’être nets mais se poursuivent cependant dans les broussailles, un peu dégagées récemment. Nous atteignons plus loin le ruisseau des Coudières d’où, après passage du pont, nous prenons le sentier de Ramondens. Après une montée en pente assez douce nous choisissons un bel endroit herbeux pour manger. Halte bienvenue ! Mais aujourd’hui pas de sieste et nous reprenons la marche dès le dessert ingurgité ! Nous sommes tout près du sommet de notre périple (750 m), d’où nous rejoignons la Vernassonne au niveau de la route forestière. Petit coup d’oeil sur d’autres vestiges assez spectaculaires de la rigole d’essai de Riquet, ici taillés à flanc d’une pente assez prononcée, mais malheureusement dégradés par de récentes réparations à la route qui passe juste au-dessus. Descente à la rigole au niveau de ce que les gens du pays appellent la Martelière (vannes de gestion des flots de la rigole et maison de garde ruinée). Remontée (… en plat ! … mais vers l’amont) le long de la rigole. Lieu-dit Rocambouille (chaos granitique pittoresque surplombant la rigole). Pont des Cabanelles. 200 m plus loin nous quittons la rigole. Dans un talweg : nouvelle borne de Prouilhe, de même facture que celle de ce matin mais une fois et demie plus grande. Un peut de hors-piste pour regagner le chemin qui rejoint le bord de l’Alzeau que nous redescendons jusqu’au lac. Un petit pont nous permet de boucler le tour du lac. Personne ne manifestant une envie irrépressible de se tremper la couenne, nous rejoignons St-Denis où par bonheur une bonne dame a eu ce printemps l’idée lumineuse de réouvrir un restau-bar ! Tout le monde trouve une boisson (ou une glace) selon son désir, et nous prenons le chemin du retour vers la plaine et ses chaleurs.
Gérard
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