Séjour à Alquezar en Sierra de Guara du 2 au 6 avril 2015
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– Jeudi 2 : Rassemblement des 18 participants au parking du Super-U d’Eaunes pour un départ à 9 h. Court arrêt à St-Lary. Passage du tunnel de Bielsa. Pique-nique agréable au bord du Cinca vers Meson-de-Puertolas. Café à Ainsa. Court arrêt près de l’ancien village de Mediano pour voir le bout de son clocher émerger du lac. Petit détour par Abizanda pour voir le solide donjon rectangulaire bien restauré. Dernier arrêt à Barbastro pour visiter la cathédrale gothique. Arrivée à Alquezar vers 18 h. Promenade dans la vieille ville.
– Vendredi 3 : Départ à 9 h sonnantes. D’entrée de jeu, dans la foule qui circule dès le matin ce Vendredi Saint dans Alquezar, nous perdons 11 % de nos effectifs. Absorbés dans des considérations techniques ils se sont laissé distancer par le gros de la troupe et à la 1ère bifurcation n’ont pas pris le bon chemin. Par bonheur, ils étaient équipés de GPS, instrument sophistiqué dont ils avaient une pratique éprouvée, ainsi que d’un téléphone portable ce qui nous permettra d’apprendre un peu plus tard qu’ils nous attendent au pont de Fuentebaños. Le reste du groupe emprunte le barranco de la Fuente pour rejoindre le lit du Vero où des pasarelas suspendues à la paroi nous permettent de descendre le canyon à pied sec jusqu’à la micro-centrale électrique qui a remplacé l’ancien moulin. Maintenant c’est au tour de l’avant-garde de nous fausser compagnie, augmentant encore nos pertes de 17 autres %. Dans leur élan ils ont traversé un chemin où il fallait tourner et se sont retrouvés en haut du vallon duquel il a bien fallu qu’ils redescendent. Finalement tout le monde s’est regroupé au pont roman et dès lors chacun va faire attention à ne pas perdre son voisin de vue. Belle montée progressive jusqu’à Asque, vieux petit village perdu dans la Sierra. Nous l’avons coupée par un arrêt sur une aire de repos ombragée équipée de bancs bienvenus, d’où le panorama est intéressant. Le terrain a changé : dans le canyon nous étions dans les calcaires blancs et gris, là nous sommes sur des conglomérats lie de vin. Le chemin serpente maintenant au milieu des champs d’oliviers et d’amandiers. Nous mangeons près de la casita (petite cabane ronde en pierre) de Regacens à l’ombre des chênes verts et des genévriers. De là, la vue sur le barranco de la Fuente est saisissante. Nous descendons ensuite sur le cirque du Lumos d’où une étroite section de canyon nous permet de rejoindre le Vero au niveau du pont de Villacantal, belle oeuvre des tailleurs de pierre du XVIe siècle, bien restaurée. C’est l’occasion pour 3 courageuses de se baigner … les pieds. La remontée au col de San-Lucas est assez prononcée mais là-haut la vue est intéressante dans toutes les directions. La redescente sur Alquezar est assez courte et sans problème. Par contre la foule qui a encore augmenté dans le village nous empêche de prendre un verre tous ensemble, tous les bars sont pleins à cette heure, il nous faut nous disperser ou nous rabattre sur les épiceries et autres boulangeries pour acheter des boites et aller les consommer sur un mirador sous le château que quelques uns visiteront ensuite.
– Samedi 4 : Départ en voiture pour gagner Rodellar, point de départ de cette rando. Stationnement au nouveau parking qui est déjà presque plein. Après avoir traversé le village et son faubourg de La Honguera, on suit le chemin du Mascun qui continue sur le plateau en longeant le bord du canyon. Puis nous attaquons la descente par de larges vires naturelles reliées par des sections taillées de main d’homme il y a visiblement très longtemps. Nous remontons le lit du canyon qui cette année coule (il a dû pleuvoir abondamment comme chez nous la semaine dernière), il nous faut à plusieurs reprises traverser sur des cailloux. La résurgence du Mascun, devant laquelle nous passons bientôt, a aujourd’hui un bon débit. Dans la muraille sur notre gauche, une ventana. Puis nous attaquons la montée sur l’autre rive, c’est la Costera, montée longue mais régulière et dans une ambiance rupestre, côtoyant la Torre de Santiago, la Ciudadela, et la Cuca de Bellosta. Au belvédère du sommet nous dominons la Ciudadela et la vue sur toute la gorge est saisissante. Maintenant le sentier chemine sur le plateau en direction d’Otin, village abandonné. Au Cajigar (bois de chênes) nous obliquons pour remonter un vallon. Le vieux chemin est encombré par les broussailles mais nous trouvons rapidement une sente bien marquée au milieu des anciennes terrasses de culture, qui nous conduit à la Losa Mora, magnifique dolmen, où nous pique-niquons. Puis nous poursuivons jusqu’à Nasarre, autre village abandonné pourvu d’une jolie petite église romane bien restaurée. Retour par le même chemin à la Losa Mora, et descente par le vallon de los Moros (petite gorge sèche) qui nous amène à la pardina Seral sous le col de San Cristobal. Poursuite de la descente par le barranco d’Andrebot, un peu plus pénible à cause de nombreux éboulis, et nous retrouvons avec plaisir le lit du Mascun. A cette heure la muraille occidentale de cette section du canyon est envahie de varapeurs et varapeuses (jusque dans la ventana). Remontée agréable par les vires. Par bonheur le vieux bar Florentino a la place de nous accueillir. Il faut dire qu’il s’est agrandi d’une terrasse latérale. Nous sommes heureux de pouvoir nous désaltérer avant de reprendre les voitures, ce que nous n’osions espérer. Ce fut la plus longue rando (18 Km, 680 m de dénivelée cumulée) de notre séjour.
– Dimanche 5 : Ce matin, 6 compagnons nous abandonnent, prenant déjà le chemin du retour ou poursuivant leur périple hispanique. Départ de la rando par le chemin montant devant l’Albergue. Nous passons à proximité d’une casita récente d’où l’on a une belle vue, puis non loin de la baseta, un gros réservoir rond d’eau pour l’irrigation des jardins potagers (et autrefois d’eau potable). Nous empruntons alors un chemin dont le milieu est occupé par une rigole cimentée qui alimentait autrefois la baseta (maintenant, visiblement, on a enterré une conduite en plastique). Une pasarela nous permet de franchir une falaise, puis un pont-aqueduc nous fait traverser la petite gorge, et après une courte montée nous avons la surprise de découvrir deux grands bassins superposés entourés de cyprès et dont le tour est aménagé en aire de loisir avec bancs et tables : ce sont les balsas de Basacol. Le chemin maintenant est carossable, il continue à monter doucement en direction des falaises qui frangent le Tozal deros Tiestos, où se trouvent les abris sous roche de Quizans qui recèlent des peintures rupestres du néolithique. Non loin d’une casita nous quittons le large chemin pour un sentier et la pente se redresse. Nous atteignons une pinède clairsemée d’où la vue sur les balsas de Basacol, le canyon du Vero, Alquezar et son château, et la plaine au loin est admirable. Une large échancrure dans la falaise nous donne accès au sommet du Tozal deros Tiestos (vaste mamelon) d’où la vue dans toutes les directions et notamment sur les Pyrénées (Mont Perdu) est magnifique, et nous commençons à descendre par un éboulis dans le vallon de Chimiachas. Il commence à faire chaud et nous apprécions d’entrer dans la pinède qui en occupe le creux. Après la garrigue sèche c’est une oasis ! On entre dans le lit du torrent habituellement à sec, mais qui aujourd’hui est humide (ça confirme qu’il a plu récemment sur la Guara). Quelques ressauts faciles à franchir. Espèce de grand porche dans lequel débouche le boyau d’une grotte. Un peu plus loin la gorge fait un rétrécissement dessinant un joli portail. 50 m plus loin une flèche en rive droite indique en sentier bien marqué qui s’élève rapidement sur le versant de la gorge pour atteindre des abris sous roche. Les derniers mètres sont franchis sur des escaliers métalliques qui nous amènent devant les grilles fermant l’abri sur la paroi duquel les chasseurs du néolithique ont peint un magnifique cerf. Après avoir admiré l’oeuvre, retour par le même chemin et pique-nique dans la pinède sous les abris de Quizans, que nous allons voir ensuite (intérêt historique certain mais esthétique médiocre). Retour à Basacol par le même chemin, puis par le sentier de la crête (belles vues sur le Vero et Alquezar). Col de San-Lucas. Alquezar. Cette fois nous trouvons immédiatement de la place à la terrasse bien agréable du bar Villacantal sur la place centrale de la vieille ville. Un abreuvoir à retenir !
– Lundi : Après avoir réglé le patron de l’Albergue (je crois que tout le monde est satisfait de l’hébergement et de la nourriture, malgré les petits désagréments du couchage en dortoir), nous prenons la route du retour. Premier arrêt au pied d’Alquezar pour admirer un pont roman sur le rio Vero (puente de la Albarda) dont la hauteur remarquable de l’arche principale indique bien que cette rivière peut avoir des crues de grande ampleur. Après Colungo, au passage des ponts de las Palomeras et de las Gargantas, observation des gorges étroites creusées dans les conglomérats. Quelques Km plus loins on retrouve le rio Vero dont on peut observer l’entrée du canyon au belvédère de la Portiacha, avec, dans la falaise face à nous, les barrancos affluents du Basender et de la Choca. Nous descendons jusqu’au rebord de la falaise de la Portiacha où nous trouvons 4 jeunes Catalans (2 garçons, 2 filles) en train de se préparer pour descendre en rappel. Cette descente est particulièrement impressionnante car la falaise fait à cet endroit 35 m dont 25 en surplomb ! Nous regardons partir les deux premiers courageux. Quelques Km plus loin, petit détour pour gagner Santa-Maria-de-Buil où nous admirons la très vieille église romane de San-Martin (1ère moitié du XIe siècle) à la belle architecture et très bien restaurée. Visite à la deuxième église (Sta-Maria) bien plus tardive et fermée. De là une sente nous emmène sur le Pueyo de Buil où était le château (très peu de traces) qui eut une grande importance stratégique dans le comté de Sobrarbe et le royaume d’Aragon à l’époque de la Reconquista quand les Moros occupaient Ainsa et Alquezar. Ce pueyo (puy) est un magnifique belvédère sur les Pyrénées et la Sierra de Guara (panneau d’orientation). Ainsa n’est plus très loin et jeudi dernier nous y avions réservé des tables aux Bodegas del Sobrarbe. Excellent repas pour 22 Eu vin compris ! Endroit à retenir. Ensuite visite de la vieille ville et pour les 4 plus courageux montée au clocher. Puis retour en France où nous avons la joie (! ?) de retrouver les plaisirs de la circulation d’une fin de ouikaine et ses bouchons.
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